Chevalier banneret Sébastien, des Lions de Guerre
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Lions de Guerre

Chevalier Banneret Sébastien de Pibrac



An de grâce 1370

Voici trois jours que l'ost avance sous une pluie froide et battante, mon écuyer se tient à cheval à mes côtés, guettant le retour des éclaireurs, mais point de signe de ces vauriens. Le grincement des roues de la charrete ne couvrira bientôt plus celui des dents de mes soldats, je prie pour qu'ils se montrent ! Soudain mon écuyer pointe l'horizon du doigt, l'un des éclaireurs revient à vive allure, sa monture s'hérisse de quelques flèches.

L'effervescence gagne dès lors la troupe. En quelques instants les montures sont harnachées, les armes mises à la ceinture et les cordes des arcs montés. L'ost marchant d'un pas las fait place à une troupe de guerriers prêts à en découdre.

Vaillant, l'éclaireur nous ouvre le chemin, il faut une heure pour rejoindre le bivouac des brigands, certainement un reste des grandes compagnies, cette guerre aura fait bien du tort. Mais trêve de palabre, personne ne ravagera les terres de Pibrac sans réprimande. Ces pensées me quittent lorsque ma masse fracasse un premier crâne, je réalise alors la clameur s'élevant des bouches de mes compagnons. Mon destrier donne du fer tandis que j'empoigne mon épée pour embrocher les imprudents qui tentent de me faire tomber de cheval. La bataille semble durer une éternité, elle ne dure en réalité que quelques secondes.

L'esprit encore embrumé je regarde autour de moi, un .. deux .. cinq ... quinze, et il manque un éclaireur, la troupe est au complet ! Mon écuyer a triste mine et me montre une main ensanglantée, les soins seront modestes jusqu'à notre retour à Pibrac... Plus loin un soldat souffre d'une vilaine navrure au menton, il n'est point marié si je ne m'abuse, je ferais en sorte qu'il soit dédommagé largement. Les autres se congratulent ou fouillent les environs.

Je n'ai pas réalisé mais la pluie a cessé, une éclaircie perce à travers les nuages réchauffant l'atmosphère. J'ordonne aux hommes de se remettre en marche, le château est peu défendu en cette période de trouble et ma Dame me manque.

An de grâce 1380

Un soleil de plomb me martèle le crâne, ma respiration est bien trop rapide et la montagne qui se dresse devant moi ne me laisse pas de répit.

Mes cuissots m’entravent trop pour que je le surprenne d’un assaut rapide et ce casque ma foi pèse une tonne. Il aura bien retenu mes leçons, il est intouchable.

Naguère mon écuyer, adoubé il y a deux printemps, il s’est distingué par un service remarquable et aura appris vite et bien, mais aujourd’hui je risque de perdre ce tournoi face à lui.

J’évite une estocade de peu, le corps à corps est une mauvaise option, il fait deux fois mon poids en armure et un bon pied de plus, je me contente de reculer et de lui tourner autour, il se fatigue bien plus vite que moi et est impatient, c’est ma chance.

Je souris sous mon bassinet, un souvenir me revient, sa première leçon à cheval, le palefrenier n’avait pas vu la « bête » et lui avait choisi une jument trop frêle, le pauvre cheval avait souffert milles morts avant que j’intervienne.

Maintenant !!!

Son coup porté trop fort l’entraîne vers l’avant, je dévie son épée et le cueille derrière le casque d’un coup violent ! Cela ne suffit pas, un coup plus puissant achève de le déstabiliser, il choit au sol, la victoire est mienne.

Ignorant les vivats je tends la main vers William d'Elgin, une fois debout il soulève sa visière, me gratifiant d’un sourire de cette phrase « Messire de Pibrac, la prochaine fois je vous aurai .»