Sire William d’Elgin.
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Chevalier banneret Sébastien - Seigneur Thomas d'Aubessagne - Sire Guérin de Bretagne Le Seigneur Marc d'Haguenau - Le chevalier Jérôme d'Archer
Le chevalier Olivier d'Avignon - Le Chevalier Michel de Montazel

Lions de Guerre

Sire William d’Elgin.


Ce sera ma première bataille contre les Anglais…
Nous sommes en formation à quelques encablures de la Garonne, nous avons dû mettre pied à terre en raison de la forêt qui entourait la route… Nous les attendons, nos renseignements indiquent qu’une troupe d’une vingtaine d’hommes, des Anglais, doit passer par ce chemin pour regagner leur garnison en Guyenne… Mais nous sommes prêts… L’attente est insoutenable ! J’ai tellement hâte de tuer mon premier Anglais et de pouvoir ainsi commencer à venger tous mes ancêtres Ecossais massacrés par ces bâtards !
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Je suis né en l’an de grâce 1354 dans la ville d’Elgin au nord du Royaume d’Ecosse. Mon arrière-grand-père, pour avoir servi avec honneur et loyauté aux côté d’abord de William Wallace, puis de Robert de Bruce s’est vu offrir la garde et la protection de la ville d’Elgin reprise, après de nombreuses tentatives, aux Anglais en 1308. Mon grand-père et mon père ont ensuite continué à faire office de gardiens et protecteurs de la ville tout en participant à la deuxième guerre d’indépendance de l’Ecosse.
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Nous sommes une dizaine de chevaliers à peine, mais les plus vaillants d’entre nous, quelques archers et des soldats… Nous devons être 30 tout au plus… Et nous attendons, j’ai l’impression que cela fait 3h que nous sommes en position… On me dira plus tard que l’attente n’a pas duré plus d’une heure… Mon armure se fait lourde, les sangles commencent à me cisailler les articulations, le métal est pesant et j’ai chaud… Je suis immobile, je patiente avant l’attaque et pourtant déjà je sue à grosses gouttes… Bien que pour l’occasion je n’ai pas mis mes jambes d’armures afin d’être plus mobile… La plupart des chevaliers ont fait de même… Nous n’allons pas avoir besoin de protection basses aujourd’hui… Nous comptons sur l’effet de surprise !
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En tant que premier né, mon père a tenu à ce que j’ai une éducation exemplaire tant sur notre histoire familiale que sur l’histoire du royaume d’Ecosse ainsi que ses ailiers. Il est en effet un grand admirateur du royaume de France déjà engagé depuis longtemps dans une guerre avec le royaume d’Angleterre, éternel rival des Ecossais et des Français. En grand amateur de vins français, il a tenu à ce que je sois très tôt éduqué pour pouvoir reconnaître un bon vin, et je pense pouvoir dire que j’en suis devenu moi-même un amateur. Au-delà de mon éducation, j’ai reçu également un entraînement martial. J’ai appris à manier l’épée ainsi que d’autres armes mais je dois avouer que celle qui a obtenue toute mon attention est le marteau de guerre, arme destructrice s’il en est ! Je pense qu’entamer une bataille avec cette arme sera du plus bel effet, sans parler de son efficacité redoutable !
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Je suis prêt, mon marteau de guerre en main dextre et ma targe en main senestre, l’épée au fourreau… je l’ai spécialement commandé après ma dernière victoire en tournoi, selon les modèles que j’ai pu voir en grandissant en Ecosse. Mais c’est un temps pour une arme de destruction : le marteau ! … Le voilà ! Le convoi arrive, mais, non impossible ! J’en compte près de 50 !... 50 hommes… C’est bien plus que prévu… Un bref regard vers le leader de l’attaque… un signe de tête, rien ne change… quelques gestes de la main, les consignes circulent : laisser les archers faire leur sale boulot, profiter de l’effet de surprise puis charger les survivants… Nous attendons encore, ils ne se doutent de rien… nous sommes prêts, je suis impatient de pouvoir en découdre !
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L’Angleterre étant totalement accaparée par la guerre avec la France, la dernière décennie a été suffisamment calme en Ecosse pour qu’une idée germe dans l’esprit de mon père. Pendant l’un de ses voyages en France, il a rencontré un jeune chevalier du nom de Sébastien de Pibrac, avec lequel il s’est lié d’amitié. Il a pensé que ma formation serait parfaite si elle pouvait être achevée sur un front de la guerre entre France et Angleterre. Et c’est pour cela, pour faire de moi son fils un futur chevalier aguerri, qu’il a décidé de demander au Seigneur Sébastien de Pibrac de me prendre comme écuyer et ce en vertu de l’accord existant depuis 1295 entre le Royaume de France et le Royaume d’Ecosse.
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Nous attendons qu’ils soient à portée… ils arrivent… un nouveau signe de tête : aux archers ! Une volée est envoyée, les premières victimes tombent, ils paniquent… Seconde volée, ils s’organisent, ils ont compris l’embuscade, mais ils sont déjà bien amochés… Troisième volée, le temps semble s’être arrêté, je me concentre, il faut attendre l’ordre… Une autre volée, je pense que j’en ai perdu le compte… Enfin, l’ordre tombe, haut et fort : « CHARGEZZZZ ! Pour Dieu et le Roi ! Pour la France ! »
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C’est à ma grande joie et celle de mon père qu’il accepta la proposition et ainsi, pendant ma vingtième année, je m’embarquais pour la France avec l’espoir de combattre l’Anglais dans les plus brefs délais. Mais la tâche d’un écuyer s’est parfois montrée longue et ingrate. Pendant ces 4 années j’ai énormément appris du Seigneur de Pibrac, à tel point qu’à peine un an après être fait chevalier au tournoi de Bruch, je fus en mesure de remporter mon premier tournoi ! Cela fait maintenant 2 ans que je suis chevalier et j’ai rejoint la compagnie des Lions de Guerre dont Messire de Pibrac fait partie. Avec eux je me suis endurci et j’ai pu participer à de nombreux tournois et de nombreuses batailles !
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Je m’élance, je hurle « POUR ELGIN !! »… Je brandis mon marteau, et je l’abats sur le premier Anglais que je croise… il ne s’attendait pas à ça… aussi étonnant que cela puisse paraître, je l’ai surpris ou plutôt je pense qu’il était pétrifié… mais peu importe, mon marteau est allé droit dans son crâne… j’ai entendu le bruit simultané du plissement de la tôle et du crâne transpercé ! Il est mort sur le coup ! Mais quel fumier ! Mon marteau est coincé ! Je crois avoir lâché quelques jurons… Tant pis je retournerais en confession… Je dégaine mon épée, et aux côtés de mes frères d’armes je poursuis mon avancée… Un de mes camarades tombe ! « CHIENS D’ANGLAIS ! » Je fonce bouclier en premier, j’en renverse un, je donne des coups de tous les côtés ! Tout se passe si vite… Je crois en avoir tué deux autres… Et puis au bout de ces quelques minutes qui me semblent avoir durée des heures, ils déposent les armes… Il en reste six ou sept… Aucun noble… Nous leur passons des liens et nous décidons de les traîner jusqu’au prochain village Français et les mettre au pilori… Je récupère mon marteau sur ma première victime… Le pauvre, son crâne est éclaté… Son cerveau se répand… je manque de vomir… l’odeur de la mort commence à se faire sentir… Mais c’est l’heure de compter nos compagnons tombés lors de ce combat… Nous avons perdu un chevalier, et cinq soldats… Les pertes ne sont pas lourdes en comparaison de la victoire mais c’est toujours douloureux… On leur donnera de belles funérailles ! Il est temps de se remettre en route et d’aller raconter la nouvelle de cette victoire ! En chemin nous laissons les Anglais aux mains du seigneur local… Je crois avoir tué 4 Anglais au cours de ce combat… Il n’a pas duré plus de quelques minutes mais cela m’a semblé une éternité ! Ce soir-là je festoie ! jusqu’à en perdre la raison ! Mais demain tout cela recommence, alors il faut célébrer le trépas de nos compagnons d’armes comme il se doit ! Encore un verre … Encore une bataille … LIONS DE GUERRE !... AHOUM !