Bataille de Muret
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Bataille de Muret au Moyen-âge

Le 12 septembre 1213, les Français du nord et les Seigneurs Occitans du Moyen-âge se livrent bataille à Muret, au sud de Toulouse.

Bataille de Muret : le contexte

La foi médiévale Cathare se répand lentement dans le Sud de la France du Moyen-âge, malgré les efforts de l'Eglise Catholique qui fait tout pour endiguer l'Hérésie Cathare. Le Pape, redoutant l'effet tâche d'huile, attends un prétexte pour lancer une croisade contre les Seigneurs méridionaux et asseoir son autorité en ces terres : celui-ci est tout trouvé avec la mort de Pierre de Castelnau, Légat du Pape.

Les Barons du Nord, cadets de puissantes familles, convoitent les riches terres du Sud : ils participent en masse à cette croisade contre les cathares.

Raymond-Roger Trencavel, Vicomte de Béziers, Albi et Carcassonne, tombe rapidement devant les chevaliers du Nord. L'armée médiévale de Simon de Montfort se retourne alors contre le Comte de Toulouse.

Bataille de Muret : catholiques contre catholiques

La Bataille de Muret est un exemple éloquent des manipulations politiques de l'Eglise d'alors. Alors que le Pape a demandé une croisade contre les Cathares, nous nous retrouvons à la Bataille de Muret à une confrontation entre deux chefs croisés :

Les Français du Nord, guidés par Simon de Monfort, portent la croix et sont accompagnés du fanatique légat Arnaud Amaury. Ils sont officiellement en croisade contre les Cathares.

Face à eux se tiennent Raymon VI de Toulouse et son beau-frère, le roi PIerre II d'Aragon. Hors, Pierre II d'Aragon est le vainqueur de la bataille de Las Novas de Tolosa contre les Sarrazins. Il est un grand croisé et un héros de la Chrétienté. Pierre II ne participe pas à la bataille de Muret pour protéger les Cathares mais pour défendre ses intérêts au Nord des Pyrénées.

Bataille de Muret : siège d'une ville médiévale

La Bataille de Muret commence par le siège du château de Muret, au sud de Toulouse, protégé par seulement 30 chevaliers du Moyen-âge et quelques piétons. Simon de Montfort accourt à la rescousse de ses troupes avec le gros de ses troupes. Il entre dans le château avec le risque d'y être assiégé à son tour : la Bataille de Muret peut commencer.

Bataille de Muret : du siège à la mêlée

Pierre II d'Aragon, sûr de sa force et confiant dans la supériorité numérique, veut que la Bataille de Muret soit une véritable bataille et pas un simple siège sans gloire. Au lieu d'attendre que la famine fasse son oeuvre dans le château, il encourage les assiégés à sortir et les affronte en terrain ouvert, au pied du château.

La mêlée commence : les croisés du nord, moins nombreux mais plus disciplinés, sont aidés par la mort soudaine du Roi d'Aragon. Le Comte de Toulouse prend ses jambes à son coup tandis que ses gens se font massacrer à la Bataille de Muret.

Bataille de Muret : vers une guerre nationale

La Bataille de Muret conforte la position des croisés dans ce Sud-Ouest fraçais du Moyen-âge. La Bataille de Muret est considérée par certains historiens comme la bataille décisive de la Croisade Albigeoise contre les cathares. La victoire éclatante à la Bataille de Bouvines du Roi Philippe Auguste le détourne de ses affaires au Nord.

Avec le concours du plus puissant souverain de l'Europe médiévale, la croisade contre les Cathares prend une nouvelle dimension.


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